Skip to main content

LE NU MASCULIN

A GROUP SHOW
samedi 21 mai – samedi 9 juillet 2022
prolongation jusqu’au samedi 23 juillet 2022

Pour sa première exposition de groupe thématique, la Galerie du Lendemain a choisi Le nu masculin.

Pourquoi ce thème ? A-t’il encore une pertinence en 2022 ? Est-ce toujours une source d’inspiration pour les artistes ? Peuvent-ils proposer un nouveau regard sur le corps masculin nu, au delà de toutes les représentations iconiques que l’art nous a déjà données ? Autant de questions surgissent lorsqu’on aborde ce thème essentiel qui justement a traversé l’Histoire de l’art.

Aujourd’hui, dans un monde de plus en plus exhibitionniste, le corps masculin est exposé partout- il sature notamment tous les réseaux sociaux- mais paradoxalement, il n’a jamais été autant censuré, l’époque actuelle, rassemblant également une partie de la société qui prône le retour à la pudeur, la pudibonderie et un nouvel ordre politiquement correct, ne favorisant pas cet excès de nudité.

Pour cette exposition inédite, la Galerie du Lendemain a donc souhaité donner une totale liberté artistique aux artistes- dont certains ont déjà été exposés sur nos murs- dans chacune de leurs disciplines : photographie, peinture, dessin, collage…

Autrefois, au cours des siècles, il fallait un contexte précis, une sorte de « prétexte » pour que l’art « autorise » la représentation de l’homme nu : scènes de la mythologie, de l’antiquité, scènes religieuses puis scènes historiques voire guerrières et militaires… ; aujourd’hui, débarrassé de presque tous ses tabous- la nudité frontale étant encore la « dernière frontière » restant à conquérir artistiquement-, l’homme nu devient un sujet d’engagement militant, telle une nouvelle croisade, car les artistes assument de le représenter sans se censurer eux-mêmes, ni censurer leurs propres œuvres.

Certains artistes revendiquent en toute simplicité la beauté au masculin dans leurs représentations, leur sujet, leurs « muses », s’affichant tel un objet de désir, une position plutôt réservée jusqu’il y a peu à la femme représentée dans l’art.

Cette nouvelle vision décomplexée, ce nouveau regard plus libre posé sur le nu masculin propose à la fois une source de plaisir non dissimulé pour celui qui regarde et n’a plus à se cacher- comme aux époques où cette forme d’art était assortie de honte et de tabous multiples-, mais aussi une réflexion actuelle sur la place de l’homme avec son corps nu dans l’environnement que l’artiste aura choisi : dans l’intimité d’une chambre au crépuscule, à l’extérieur, face à une nature sauvage ou immense et délaissée, ou encore, recherchant sa propre identité, face à son semblable, nu lui-aussi, et peut-être encore plus loin, là où l’art n’a plus de frontière, dans les rêveries les plus personnelles et l’imaginaire le plus exotique ou étrange, propre à chacun de ces artistes engagés.